Atlas Social du Mans

Enjeux d'aménagement et inégalités territoriales

L’atlas social du Mans : un observatoire fédérateur

par Guillaume Bailly, Arnaud Gasnier et Sébastien Angonnet

introduction publiée le 10 mars 2022

L'Atlas social de la métropole du Mans est un projet qui fédère un collectif de chercheuses et chercheurs en sciences sociales. Le projet compile une collection de planches thématiques. Les différents textes en ligne visent à fournir au grand public un éclairage distancié des réalités territoriales de la métropole mancelle.

Introduction

1L'Atlas social de la métropole du Mans est un projet fédérateur qui regroupe plusieurs chercheuses et chercheurs en sciences sociales dont les terrains d’études se situent dans l’aire métropolitaine du Mans. Le collectif se compose de géographes, d’urbanistes, de sociologues, d’économistes, de gestionnaires, de rudologues, d’archéologues, de spécialistes des sciences du sport et de l'activité physique, d’historiens. Ce projet s’inscrit dans une vaste dynamique engagée à l’échelle des laboratoires « Espace et Société » (ESO) de l’unité mixte de recherche (UMR CNRS 6590) du Grand Ouest (Nantes, Caen, Angers, Rennes et Le Mans). Les planches présentées synthétisent des recherches achevées ou en cours, servent de support de réflexion, visent à alimenter avec distance les débats de société dans leurs dimensions sociales et spatiales.

2L’objectif du projet consiste, selon une approche thématique non exhaustive, à explorer les recompositions des territoires manceaux dont les mutations posent question au quotidien. En effet, le collectif mobilisé souhaite saisir les processus d’urbanisation dans toute leur complexité, cerner leurs impacts à travers des dimensions multiples. Ainsi, à titre indicatif, les thèmes abordés ont trait aux mobilités, à la démographie, à l’éducation, aux modes de consommations, à la transition écologique, aux dynamiques culturelles, associatives, politiques, économiques, aux sports et loisirs, à la mise en tourisme, etc.

3Il s’agit somme toute, selon l’intérêt des auteurs, de comprendre comment l’espace urbain et métropolitain se structure au cours du temps et comment il tend à évoluer. La réalisation d’atlas correspond à une tradition en sciences sociales, particulièrement dans le champ de la géographie. L’exercice a été réalisé à de nombreuses reprises au laboratoire Espace et société sous formes d’ouvrages collectifs dans lesquels des membres du site du Mans se sont impliqués (Bertrand, Chevalier, Dodier, Gasnier, 2000, Pihet (dir.), Corbonnois, Fache, Madoré - 2013). Toutefois, cette formule en ligne, dans le champ des études urbaines, s’ouvre davantage au grand public. Plus qu’une photographie instantanée, l’Atlas social de l’agglomération du Mans s’inscrit dans une nouvelle philosophie de valorisation des travaux engagés autour de l’observation en continu des processus sociétaux locaux.

Une logique de projets multi niveaux qui transcendent les limites administratives

4 L’échelle d’analyse de l’Atlas de la métropole mancelle n’est pas exclusivement circonscrite aux délimitations de la communauté urbaine du Mans (Le Mans Métropole). Si la toponymie de la communauté urbaine rend pourtant symboliquement compte d’une volonté de rayonnement métropolitain (sur son aire d’attraction et dans la hiérarchie des villes françaises), il n’en demeure pas moins que les logiques de planification s’étendent bien au-delà des limites de l’enveloppe urbaine du territoire politique précité. Comme le montre la carte 1, l’aire d'influence de l’agglomération mancelle s’étend jusqu’aux frontières de l’ aire d’influence. À ce titre, l’Atlas de la Métropole du Mans vise à explorer plus finement les logiques de planification qui se nouent à des niveaux parfois très fins, sur des périmètres à géométrie souvent variable. Les effets de ces formes de planification perceptibles dans l’espace naissent, en effet, du jeu d’acteurs issus des interactions conjointes des élus, des chargés de mission en planification, des acteurs économiques, des collectifs du monde associatif, des habitants eux-mêmes. Ces acteurs fixent dans l’espace, pour un temps, les contours de leurs actions conjointes. Ainsi, ces logiques de coopération, mues par des projets communs, conformes aux normes gouvernementales, portent en elles de multiples problématiques dont la résolution transcende souvent les limites administratives (transports, dynamiques commerciales, renouvellement urbain etc...).

Fig 1- Aire d’influence de l’agglomération mancelle et ses multiples découpages

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Fabrique de données, production de l’information

5Classiquement, tout travail de recherche se fonde sur l’exploitation de données qu’elles soient statistiques ou issues d’un travail de terrain (observation directe, participative, entretiens, questionnaires). Les planches produites mobilisent donc des méthodes spécifiques à la recherche dans le domaine des sciences sociales.

6À titre d’exemple, les cartes produites permettent de dresser des constats spatiaux qui s’appuient sur la production d’une information géographique permise par l’exploitation de matériaux bruts. Ainsi, les données de producteurs tels que l’INSEE, ayant trait à la démographie, aux caractéristiques des populations (revenus, catégories d’âges statuts professionnels), permettent d’opérer des classifications. L’analyse spatiale issue de l’exploitation croisées de bases de données très diverses (payantes ou en libre accès) permettent de mettre en lumière des faits collectifs nés de l’interaction des populations, selon leurs caractéristiques.

7Le travail de terrain s’appuie aussi sur le recueil d’un matériaux d’exploration particulièrement riche fondé sur des déclarations d’acteurs, capables de témoigner de leur quotidien et de livrer un point de vue aiguisé de leur espace vécu. Dès lors où il devient possible, par recoupement de témoignages, de monter en généralité, les regards individuels démultipliés illustrent des tendances de fond qui se matérialisent aussi collectivement dans l’espace (pratiques de déplacement, de loisir, modes d’habiter, habitudes de consommation).

8Par ailleurs, de nombreux témoignages d’acteurs tapissent les réseaux sociaux : autant de marqueurs et de regards portés sur les pratiques quotidiennes dont il s’agit de relever les tendances ou les particularités. Cette traçabilité des discours est rendue possible grâce aux ressources en lignes offertes par les différentes plates-formes médiatiques.

9Toutes les planches produites s’intéressent donc à ces réalités très concrètes vécues au quotidien par tout un chacun, qui, juxtaposées, reliées, objectivées permettent une compréhension nécessaire des phénomènes de société de l’espace métropolitain.

Une science ouverte au service de toutes et tous

10L’objectif de cet atlas résulte d’un compromis : présenter des résultats de recherches académiques conformes à ses standards, sous forme de synthèses accessibles au grand public. Les développements méthodologiques sont volontairement réduits à leur plus simple expression. Ces derniers font toutefois l’objet de développements en annexes offrant aux lectrices et lecteurs des sources de documentation supplémentaires avec beaucoup d’ergonomie et de facilité d’appréhension. Les résultats présentés grâce aux protocoles méthodologiques, autorisent ce regard distancié et utile des sciences sociales autours des questions d’aménagement et d’urbanisme.

Contribuer au projet

11Ce projet est avant tout ouvert, il croise différentes disciplines de recherche. Toute proposition de production de planches est donc bienvenue. Elle doit être conforme à la formulation d’une problématique et d’un protocole méthodologique conforme aux attendus de la recherche en sciences sociales. Pour ce faire, il s’agit de contacter l’équipe éditoriale ici qui étudiera toute proposition conforme aux consignes présentées ci-dessous ou en téléchargement. L’équipe éditoriale pourra préciser les modalités de productions des travaux et les matériaux mobilisable (photographies, tableaux, graphiques, vidéos, extraits sonores localisés etc.). Toute proposition sera évaluée et l’équipe de rédaction ne manquera pas de fournir un retour aux auteurs, que la contribution soit acceptée ou non.

Consignes aux auteurs

  • Texte : Éléments obligatoires
    • Titre de la planche : 5 à 15 mots maximum.
    • Introduction problématisée : maximum 260 caractères espaces compris.
    • Cinq mots clés.
    • Texte principal : maximum 6 000 caractères espaces compris. Texte saisi au kilomètre sans utiliser de feuille de style ; un seul niveau de titre (5 à 12 mots maximum) ; Les titres de figures doivent être courts (5 à 6 mots) les légendes/sources viendront compléter. Les citations doivent être en caractères romains (droits) et placées entre guillemets à la française (« xxx »).
    • Bibliographie : 4 références maximum ; les appels bibliographiques s’écrivent : (Nom auteur, date, p. xx).
    • Notes de bas de page : préférez placer les informations entre parenthèses ou utiliser la forme d’hyperliens.
    • Les textes devront être fournis dans leur format original (docx, rtf, otf…).
  • Figures : Les illustrations devront être fournies dans leur format original.
    1. Photographie/image pictorielle : à fournir au format original (et non intégrée dans un traitement de texte) dans une qualité maximale. Les formats acceptés sont jpeg (minimum de compression et qualité maximum), tiff, psd, png (sans compression).
    2. Tableaux, graphiques : format original (docx, xlsx, pptx, indd…).
    3. Cartes, schémas, infographies : format vecteur (pdf, ai, eps, svg…).
    4. Données géoréférencées/webmapping : format original (geojson, shp…).
    5. Vidéos, audios : format original (avi, mpeg, wav, aiff, mp3…).
    6. Numéroter les figures (plans, coupe, photographies, etc.) sous la forme « Fig. 1 » (chiffres arabes) et les appels de figures dans le texte doivent apparaître sous la forme (fig. 1).
    7. Les légendes des figures doivent être les plus précises possibles et suivies de leur source.
    8. Les figures seront homogénéisées pour répondre aux exigences de la publication en ligne de l’Atlas. Vous pouvez fournir les illustrations brutes ou vous rapprocher de Sébastien Angonnet pour co‑construire vos illustrations statiques ou dynamiques.
  • Veillez au bon nommage des fichiers.
    1. Utiliser la date de dépôt (Année_mois_jours), le nom des auteurs, un mot clé, séparés par un tiret bas « _ » = ex. : 2023_03_03_auteur1_auteur2_Consignes.pdf
    2. Conserver toujours l’extension indiquant le format de fichier (.docx, .png, .ai…).